vendredi 31 août 2018

Bêtise, avez-vous dit bêtise ?

     Inlassablement l'humain se lâche, il s'abaisse volontairement à son niveau le plus veule pour n'avoir pas à se trop fatiguer les méninges.
     Le faible de l'humain ? Sa façon de se vautrer dans le mensonge, son incommensurable ivresse de la trahison.
     Regardez nos humains politiques, une fois au pouvoir ils oublient purement et simplement les promesses faites durant leur campagne, celles-là mêmes qui les ont aidé à atteindre le trône convoité, pour ne plus penser qu'à leurs plaisirs malsains et à se remplir les poches de l'argent des électeurs, les leurs comme ceux des autres, ils ne sont point sectaires dans ces cas là.
     Et pourtant, à chaque élection il y a un troupeau de bons humains qui enfilent leurs vêtements du dimanche pour aller voter ; pour aller élire celui qui les plumera de belle et plaisante façon. J'écris plaisante car il faut probablement que cela soit agréable aux bons humains pour qu'ils y reviennent toutes les fois que l'occasion se présente.
     Si c'est un lève tôt, il est même possible que cet humain, une fois son devoir civique accompli, aille se repaître de bonne parole dans le lieu de culte où il a ses habitudes, accomplissant ainsi son devoir moral. Là, il recevra la bénédiction de son prédicateur favori à qui il versera quelques deniers, de la trahison ou non, avant que de se rentrer tranquillement chez lui la conscience apaisée et le ventre creux.
     Nombreux sont les humains qui alors se laissent aller, devant un apéritif alcoolisé ou non, à lire la prose inoffensive et lénifiante de nos journaleux à la solde des humains politiques, eux qui leur versent de substantielles subventions pour qu'ils écrivent à la lettre ce que recommande le pouvoir en place, et ce quel que soit ce pouvoir. Car aujourd'hui gauche, droite, cela n'a plus aucun sens, réfléchissons ils ont même inventé le centre, Robespierre réveille toi ils sont devenus trop humains. Historiquement parlant, cela voudrait dire que les centristes sont non les nostalgiques de l'ancien système ; mais sont l'ancien système, le féodal, le maudit, celui qui écrase la piétaille ; comme tous les systèmes qui lui ont succédé par ailleurs.
     L'argent et le pouvoir ont de tout temps été les mamelles de l'humain politique et religieux ; car ces deux choses publiques que sont la politique et la religion se croisent en bien des points tout du long de leurs tortueuses sentes. Elles se complaisent dans les halliers inextricables où pas un humain "normal" n'oserait s'aventurer. Dans ces ronciers infernaux elles se retrouvent et bien à l'abri des regards  elles ourdissent de sombres manigances qui leur apporteront encore plus de pouvoir, plus de richesses, elles sont insatiables, on ne peut les désaltérer, leur faim de richesses et leur soif de pouvoir sont inextinguibles !
     Mais la presse n'en rapporte rien, n'explique pas comment l'humain "normal" pourrait se rendre dans les confins des halliers inextricables et y entendre les complots qui s'y préparent, les vols légaux qui se montent à grands renforts de lois et d'amendements. Une loi particulièrement difficile doit passer, la presse rapporte un joli scandale qui entachera la vie d'un membre de l'opposition ou d'une célébrité du moment, d'un humain public, de façon à détourner les regards mornes des pigeons et à ce que la loi soit, une fois passée en loucedé, perçue comme un fait accompli, comme une fatalité, un mal qui était nécessaire puisque les humains politiques l'ont édicté et que les journaleux n'ont pas cru bon d'en parler.
     Qu'en pensent les humains du sommet de la pyramide de la consommation à tout va ? Il suffit de revoir les campagnes politiques des présidentielles pour constater le caractère profondément marketing de la communication humaine politicienne moderne. Aujourd'hui en marketing consumériste ou politique il est d'usage de privilégier la campagne de publicité mensongère et exagérée à outrance plutôt que la recherche et le développement de nouveaux produits qui s'adapteraient aux temps qui courent, galopent même, ou bien de nouvelles façons de voir le pouvoir, de le revoir plutôt, plus moral plus noble moins humain en quelque sorte.

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