samedi 1 septembre 2018

Parlons peu, écrivons mieux !

     N'est-il pas incroyable que de nos jours, début du 21eme siècle les élèves qui arborent fièrement un bac littéraire, avec ou sans mention, soient incapables le plus souvent de rédiger un simple courrier dans un français correct ?
    Pire, soient incapables de parler la langue de Molière, Hugo, France sans l'écorcher pitoyablement même en faisant des efforts !
   Les académiciens et autres grands de la langue française croient pouvoir résoudre cela en faisant évoluer les règles de grammaire, syntaxe ou orthographe. Un "ane ne serait plus un âne", exemple inventé car la réforme ne retire pas l'accent circonflexe du "a" pour l'instant, si l'on en croit la volonté de ces personnes dont Najat, fleuron de la culture française s'il en est, de réformer l'orthographe. Najat et ses "cinq Z'années de la droite". Mélenchon et son "Je suis plus nombreux que jamais !" sont les personnes à suivre lors d'une telle réforme.
Ces réformes, proposées par l'Académie française en 1990, ne sont entrées , plus ou moins, en vigueur que sous Najat en 2016. Car en 2008 on demandait seulement aux professeurs enseignant la langue française d'en tenir compte. En 2016 un nouveau pas est franchi et, de la primaire au collège, la consigne devient :"L'enseignement de l'orthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990". il faut dire que la rédaction de ces programmes elle même ne respectait pas les nouvelles normes orthographiques et qu'il a fallut les relire et réécrire jusqu'à une troisième mouture enfin conforme.
    Mais ce qui gêne surtout dans cette réforme c'est la volonté de simplifier une langue qui, si elle est effectivement complexe, n'est pas difficile, j'en veux pour preuve que courant du 20eme siècle, jusqu'en 1975 dirai-je, tout élève terminant le cycle de l'enseignement primaire écrivait correctement le français et le parlait tout aussi correctement. S'il le désirait et il est vrai recevait à son domicile l'éducation voulue. Cycle qui a l'époque était à la charge d'instituteurs et non de "professeurs des écoles", appellation uniquement plus pompeuse et sans intérêt.

    Une autre appellation me dérange, pourquoi appeler le ministère en charge de l'instruction des élèves le ministère de l'éducation nationale ? N'est-ce point à la famille d'éduquer les enfants ? Le rôle des instituteurs et professeurs ne devrait-il pas se borner à rappeler, si besoin l'est, certaines règles de bienséance et à instruire ? Il est vrai qu'en ce début de siècle nombre de familles abdiquent et laissent leurs rejetons parfaire leur éducation seuls, qui dans la rue, qui sur internet, qui, plus rarement, dans les livres adéquats.
    Celles qui n'abdiquent pas, recherchent souvent les écoles privées où semble-t-il les maîtres dispensent encore un enseignement de qualité nettement supérieure.
   
    Ne suffit-il pas de lire la plupart des articles rédigés par nos journalistes pour se rendre compte de la déliquescence de l'usage de la langue. Rares sont ceux qui ne comptent aucune faute ! Manque de relecture, je-m’en-foutisme, instruction à revoir , je penche pour les trois hypothèses.
   

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